Les chaussures de vélo sont le lien entre vous et le vélo. Elles donnent à votre monture l’énergie et la puissance nécessaires pour avancer. Elles ne s’achètent pas au hasard et bien les choisir est important pour être à l’aise lors de vos sorties. Le choix de vos chaussures de vélo dépend de votre pratique, de votre niveau et de vos besoins. Nous passons en revue dans cet article les principaux critères qui différencient les modèles et vous expliquons comment ne pas faire d’erreurs.
Comme pour les chaussures de course à pied, votre pied doit être bien maintenu et vous devez vous sentir parfaitement à l’aise dans les chaussures. Et cela que ce soit debout, en position assise, en danseuse ou quel que soit l’effort que vous fournissez.
Vous devez donc dans un premier temps bien connaître votre pointure. Pour la mesurer, la méthode la plus simple est de s’adosser à un mur et mettre les pieds (les 2 car ils n’ont pas forcément la même taille !) sur une feuille blanche posée contre le mur. Tirez ensuite un trait au niveau de l’orteil le plus éloigné du mur et mesurez la distance entre le bord de la feuille et votre trait. C’est votre pointure.
La longueur de vos orteils n’est toutefois pas suffisante car la largeur de vos pieds et la forme de vos coups de pied impactent également votre confort. Le confort est une affaire purement personnelle et le mieux est donc d’essayer différents modèles et différentes marques.
Notez que le pied tend également à légèrement gonfler pendant l’effort. C’est pourquoi il est conseillé de prendre une demie pointure de plus lors de l’achat d’une paire de chaussures de vélo route. Votre pied doit être maintenu et non serré. Et n’écoutez jamais un vendeur qui vous dit : » elles vont se faire »…
La rigidité de la semelle est un point fondamental dans l’acquisition d’une paire de chaussures de cyclisme. Plus la semelle est rigide, meilleur est le transfert d’énergie et de puissance. Il existe des semelles en matériau composite, en fibre de carbone ou fibre de verre.
Pour les cyclistes débutants recherchant un peu plus de confort et de souplesse au détriment de la performance, il existe des chaussures dont la semelle est composé d’un alliage (souvent en nylon ou fibre de verre). Ces chaussures ont l’avantage d’avoir généralement un bon rapport qualité/prix.
Toutefois, la plupart des modèles de chaussures de grandes marques (MAVIC, GIRO, SIDI, FIZIK, SHIMANO, BONTRAGER) faites pour la compétition ont des semelles en fibres de carbone, qui leur confèrent une rigidité optimale sans perdre en légèreté.
Si vous consultez un catalogue de chaussures de cyclisme, la première chose qui l’on note sur les photos est la grande diversité des systèmes de serrage. On distingue 3 systèmes de serrage principaux qui d’ailleurs se combinent selon les modèles : les lacets, les scratchs ou les velcros et les sangles micrométriques.
Ce système de serrage paraît un peu désuet mais les lacets sont le plus classique des systèmes existants. Ils apportent entre autre une pression bien répartie sur l’ensemble de la chaussure.
Même si ces chaussures de vélo font un grand retour dans le monde du cyclisme et que leur look Vintage est plutôt sympa, elles ne sont pas vraiment adaptées à la pratique du triathlon en compétition (perte de temps en transition, impossible de lacer les chaussures sur le vélo).
Vous pouvez trouver des chaussures à lacets sur des modèles comme la GIRO EMPIRE ou un système « hybride » comme sur la GIRO FACTOR TECHLACE qui combine lacets et ajustement de type BOA.
Ce système est peut-être le plus simple à utiliser et peut-être celui à recommander aux triathlètes débutants. On trouve sur le marché des chaussures 100% serrage velcro comme les NORTHWAVE CORE (3 sangles) ou des chaussures qui peuvent combiner un serrage BOA et une ou deux sangles sur l’avant du pied comme les GIRO CADET (1 sangle) ou les SHIMANO RP400 (2 sangles).
Notez que les chaussures dites de triathlon sont des chaussures qui en général possèdent une grande lanière de serrage sur le coup de pied et une petite boucle au talon (pour maintenir la chaussure sur la pédale en transition) comme les COSMIC SL ULTIMATE TRI.
Le serrage micrométrique (réglage avec sangle d’ajustement ou molette par exemple) permet de régler la chaussure de façon ultra-précise en fonction de votre pied. Il existe différent systèmes (Double Tecmo 3 Push chez SIDI par exemple) mais le plus utilisé est le système breveté BOA.
Selon les modèles, le serrage se fait au moyen de 1 (MAVIC COSMIC BOA) ou 2 mollettes (GIRO IMPERIAL).
La plupart des fabricants utilisent des cuirs synthétiques souples et des matériaux en microfibre, mesh et nylon.
Les chaussures bénéficient quasiment toutes de perforations sur l’empeigne et/ou la tige pour assurer une bonne aération et une ventilation optimale. Toutefois, des couvre-chaussures s’avèreront nécessaires lorsque les conditions seront plus fraîches et plus humides.
Bien sûr, nous n’envisageons dans cet article que le système de pédale automatique. La plupart des chaussures de vélo intègre une semelle à 3 trous qui est compatible avec la plupart des pédales automatiques du marché (Look, Time, Shimano, ect…). Prenez soin néanmoins de vérifier que les chaussures que vous achetez sont compatibles avec les fixations envisagées.
Les deux derniers points qui vous aideront à choisir votre future paire de chaussures de vélo sont leur look et leur prix.
Concernant le look, il existe autant de styles qu’il y a de modèles et les fabricants font de gros efforts aujourd’hui pour proposer de très beaux modèles. Mais cela reste une affaire de goût personnel !
Concernant les prix, vous pouvez trouver de bonnes chaussures à partir de 50 euros. Les modèles les plus chers tournent cependant autour de 350/400 euros.
A propos de l’auteur
Arnaud est co-fondateur du site www.triathlonmarket.fr et Président d’un club de triathlon. Passionné autodidacte de sport, de triathlon et de sports d’endurance en particulier qu’il pratique quotidiennement depuis 25 ans.
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