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Le podologue au service du triathlète

Ecrit par Arnaud Gayraud - 7 décembre 2020

Podologie du sport et triathlon

Le podologue du sport se différencie d’un podologue classique par sa connaissance du sport, de la mécanique, des gestes spécifiques ainsi que des pathologies qui peuvent affecter le sportif lors de sa pratique. Il peut être spécialisé dans un ou plusieurs sports, et peut être formé avec des notions spécifiques (préférences naturelles, réflexes archaïques, notions de médecine chinoise, etc …).

Le rôle central du podologue du sport

Le podologue du sport étudie la mécanique sportive (tapis de course, vélo sur home-trainer, swing dans le golf, mouvement spécifique dans le crossfit, etc …). Par ailleurs, s’il est formé en posturologie et suivant ses acquis, il est en mesure d’observer la posture du sportif et de déterminer les différents perturbateurs posturaux (dentaire, visuel, podale, vestibulaire, viscéral, …) qui nuisent à la pratique et aux performances. 
Une fois observés, les problèmes peuvent être traités par des semelles, des bandages (k-tape), le réglage des cales et/ou du vélo, des conseils de chaussant, des exercices de renforcement spécifique ou de stimulation spécifique pour travailler sur les préférences naturelles.

L’objectif de ces traitements est donc de diminuer la dépense énergétique posturale afin d’améliorer la qualité et l’efficacité du mouvement et ainsi augmenter les performances du sportif.

L’accompagnement du triathlète

Dans le cas du triathlon, le rôle du podologue du sport est également déterminant. Il est en effet fréquent qu’un triathlète se rende au cabinet pour un problème ne touchant qu’un des trois sports, souvent la course à pied. C’est grâce à un bilan complet et ciblé que bien souvent d’autres déséquilibres sont constatés.

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Natation

Souvent absent de cette phase, il y a pourtant une possibilité d’action.
 Le podologue détermine les asymétries mécaniques lors de la pratique de la natation. Celles-ci peuvent être observées idéalement en piscine grâce à des caméras, afin de montrer au sportif la nature exacte de son problème et la modification de la mécanique de nage souhaitable après traitement (thérapie manuelle, pose de K-tape). En général, le nageur ressent une amélioration réelle ainsi que la disparition des troubles et douleurs (cervicales, d’épaule, lombaires, …) si il y en avait au départ.

Vélo

Dans le cadre de la pratique du vélo, le podologue du sport traite tout un ensemble de dysfonctions et de douleurs (pieds en feux, gonalgies, lombalgies, cervicalgies, « canal carpien » …) qui sont le plus souvent due à des technopathies (pathologies liées au matériel).

Les cales (position et angulation) sont la première chose à vérifier et à corriger, mais également l’assise (hauteur, avancée, et/ou inclinaison de la selle), après plusieurs prises de repères et de mesures, et le poste de pilotage en fonction des douleurs constatées (cocottes, taille du cintre, levier de freins, …). L’objectif des réglages (précis de l’ordre du millimètre) est de trouver une bonne cinématique de pédalage avec une symétrie tonique, et une sensation de confort. C’est la raison pour laquelle ils sont réalisés en cabinet à l’aide d’un home-trainer avec système de laser, de puces d’analyse et d’un logiciel d’analyse vidéo.

Course à pied

C’est le motif de consultation principal d’un podologue du sport. Le sportif consulte pour des douleurs constatées pendant sa pratique de la course à pied. Les douleurs sont principalement localisées aux genoux, aux lombaires et aux pieds.
Le podologue du sport étudie donc la cinématique de course de son patient sur tapis avec analyse vidéo et système de puces (capteurs) qui transmettent de multitudes informations telles que la localisation de l’attaque (talon, medio ou avant pied), le contact time, l’angulation et la vitesse de pronation ou la force d’impact. 
Si cela est suffisant, le patient peut être traité avec uniquement une séance de thérapie manuelle éventuellement accompagnée d’exercices de renforcement spécifique. Dans le cas contraire, il est nécessaire de recourir à une paire de semelles qui traitent les dysfonctions et les adaptations posturales. Enfin, les bandages (K-tape) et le changement de chaussures utilisées à l’entraînement et en compétition peuvent également s’avérer utiles.

 

A propos de l’auteur
Arnaud GAYRAUD est Podologue et Posturologue du sport spécialisé en Running, Analyse posturale du cycliste, Bootfitting et Palmefitting (sport d’eau). 

 

Tourtzevitch Répondre 8 décembre 2020

Très bon article rédigé par un podologue qui sait être à l’écoute de son patient. Je recommande.

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